الاثنين، 16 فبراير 2009

Bilal Khbeiz: Le bloc centriste entre le Patriarch et le General




Le Général Michel Aoun est tout à fait en droit de craindre un bloc centriste chrétien, car son rêve oscille entre devenir le leader unique de cette communauté ou son patriarche. Aussi, s’oppose-t-il à ses concurrents sur la scène chrétienne car il comprend mal que ceux-là jouent hors des limites de son pré-carré orange.Il est également du droit de certains chrétiens du « 14 mars » de craindre un bloc centriste, car en cas de non formation d’un bloc centriste, ceux qui ont voté pour Aoun aux dernières élections pour défier certaines composantes de la « Révolution du Cèdre », se retrouveront devant deux choix : Soit voter pour « 14 mars », soit se retirer de la scène politique et renoncer à leur droit de vote.En réalité, les dernières positions adoptées par le général et son équipe politique reflètent, une fois de plus, la solidité de leurs attaches avec le Hezbollah et les alliés de la Syrie au Liban. Car le point commun entre le Hezbollah et les alliés de la Syrie est le monopole politique qu'ils imposent à ceux qu’ils prétendent représenter, et non leur obstination à résister et à combattre Israël et le projet américain. Cependant, certains de ceux qui ont recours ces jours-ci à des citations de feu notre collègue Joseph Samaha pour justifier la situation actuelle, oublient que ce dernier n’a pas cessé de discuter le bien-fondé des positions de ceux appelaient, après l’accord de Taëf, à ne pas croire les promesses américaines sur l’application de la résolution 425. L’administration syrienne d’alors, dirigée par le président Hafez El-Assad, n’a pas non plus cessé de mener une bataille sans merci contre ceux qui représentaient un obstacle aux projets de paix illusoires suscités par la Conférence internationale de paix de Madrid. Ces références ont pour but de montrer que les forces dites de la résistance n’adoptent pas comme base ou principe leur hostilité à Israël. D'ailleurs, de multiples exemples avant ou après l’invasion de 1982 en font foi.Tout ceci pour montrer que les alliés de la Syrie et le Hezbollah tentent de monopoliser la représentation, l’opinion et l’action politique. Ainsi, le principe de la résistance contre Israël est tronqué de façon à permettre au Hezbollah de prétendre que seul le chemin qu’il s'est tracé est le bon et que toutes les autres voies constituent une trahison et des projets suspects. Ceci s’applique également au mouvement Hamas qui boit à la même source que le Hezbollah, car les responsables de ce mouvement ne cessent d’accuser le Fatah et ses dirigeants de trahison et de complot contre la résistance. Cependant, certaines têtes brulées du Hamas ont très probablement mauvaise mémoire, car d’autres savent très bien que le Fatah a constitué pendant des décennies l’épine dorsale du mouvement de la résistance palestinienne. Malgré cette réalité, le mouvement Hamas s’obstine à qualifier ses adversaires de suspects et d’agents et ses alliés de résistants honnêtes. Ainsi, celui qui ose poser les questions sur les profits et les pertes ou qui ose critiquer Hamas est un traitre et un agent.Le Hezbollah ne supporte pas, non plus, ceux qui s’opposent à ses méthodes ou à ses programmes. Pour lui, tous ceux qui lui sont opposés sont des agents. Les résistances de la sorte ne supportent pas le partenariat. Preuve en est la création des « Sarayas » de la résistance, multipartites et multiconfessionnelles, qui ne servent que de façade à exhiber au besoin, à l'exemple du FPLP d’Ahmad Jibril qui tire des roquettes à partir du Liban sud à chaque fois qu’on le lui demande.Tout cela pour montrer l’approche et l’attitude, à la lumière desquelles on peut comprendre l’ardeur de l’opposition aouniste au bloc centriste. Cette opposition, qui relève d’une culture baassiste et fondamentaliste, qualifie d’adversaires tous ceux qui lui sont opposés. Dans ce contexte, il n’est pas du droit des chrétiens de créer un nouveau bloc qualifié de centriste, national ou autre, car il sera suspecté de relever du « 14 mars ». Preuve en est le refus des potentiels centristes de briller sous le soleil d’Aoun.A propos de culture baassiste, qui a dit que le général est un fervent lecteur de Michel Aflaq ? Peut-être ne l’a-t-il pas encore lu. Cependant, cette culture n’est pas un produit local, il en existe de similaires à travers le monde qui n’ont pas cessé de ruiner leurs pays respectifs. Ainsi, la question ne relève pas de la volonté des résistants de combattre Israël, mais de leur monopole absolu sur ceux qu’ils prétendent représenter.Heureusement et paradoxalement, le Patriarche maronite n’impose sa volonté à ses ouailles, alors que le général laïc veut être un patriarche. Et tout comme le patriarcat possède deux sièges, l'un d'été et l'autre d'hiver, le général veut être un patriarche à deux faces : la première pour dire ce qu’il veut et la deuxième pour en retirer la légitimité. Car le général laïc est en fait un fondamentaliste du moyen âge, alors que le patriarche des maronites possède l'ouverture des laïcs dans le domaine politique. De fait, le patriarche insiste sur sa libanité au sens de pluralité et de rejet des monopoles communautaires, alors que Aoun insiste sur son baassisme qui signifie pouvoir absolu et répartition de la population entre les « bons » qui le suivent et les « mauvais » qui prennent d'autres choix. Mais ceux qui se situent entre les deux sont des « noirs » aussi noirs que ceux de Bassora au temps des Mamelouks

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كيف مات الشارع

انقضى الليل , اقتلع النهارعقرب الساعة الكبير وهبط من ساعة الحائط , أراد للوقت أن يبقى كسراتٍ صغيرة تدور و تدور دون أن ترتطم بعتبة. مشى في الشارع متجهاً نحو المقهى حيث كان الرجل وحيداً يحتسي ما تبقى من تفل بارد و ما ان تلاقت العيون حتى أغمد العقرب في صدره وجلس ينتظر ....لم يأتِ الليل .